Le mastering a, pour beaucoup de musiciens, un côté magique, presque mystique !
5 raisons pour lesquelles le mastering est essentiel :
- La cohérence : Les titres sont souvent mixés par des gens, dans des lieux et des moments différents. Il faut homogénéiser le tout. Ne pas se retrouver avec un morceau plus faible piste 6 par exemple ; on augmente le niveau d’écoute, et là, la piste 7 joue à faire éclater les haut-parleurs… Très mauvais pour les oreilles… Et les haut-parleurs bien sûr.
- La référence sonore : Est-ce que le mix sonne comme il devrait sonner ? Si c’est du Métal, du Hip-hop ou de la musique classique, le résultat attendu n’est évidemment pas le même…
Au-delà de ça, il est important, pour un artiste, d’avoir un avis extérieur sur sa propre musique. Il peut ne pas entendre les problèmes dans sa création. Pourquoi ? Parce qu’il est trop impliqué.
Ceci est d’ailleurs valable également pour le mixage.
- Le niveau de sortie (Loudness) : A cause de la guerre des niveaux (loudness war), qui fait encore rage de nos jours (malgré le streaming), la plupart des artistes (et des producteurs) veulent que leur disque sonne plus fort que celui des autres. C’est un fait. Mais le prix à payer est cher : perte de la dynamique. C’est un choix.
Cette guerre vient du fait que les producteurs se sont rendu compte, très tôt, que plus le morceau attirait l’attention à la radio, plus il se vendait. La course au volume était lancée !
Aujourd’hui, grâce (ou à cause) du numérique et des outils modernes, c’est devenu un curieux concours où le disque le plus fort est le meilleur. Sans se soucier de la qualité sonore. Un peu comme celui qui parle le plus fort a raison…
- Les systèmes d’écoutes multiples : Aujourd’hui, on peut écouter la musique sur une quantité incroyable de supports : sur chaine HI-FI, au casque, avec des Air-buds, des téléphones portables, des enceintes Bluetooth, des homes-cinéma…
Il faut, dans la mesure du possible que « tout sonne dans tout » !
Bref, un sacré casse-tête…
- La destination de diffusion : Votre musique va-t-elle être diffusée sur un CD, un vinyle, une K7 ou (et) une plateforme de streaming (Youtube, Deezer…) ? Les valeurs True peak, True Dyn, LUFS sont-elles correctes ?
Il va falloir adapter les niveaux en fonction des supports. Et ce, d’autant plus que les lois européennes concernant les niveaux sonores de diffusions (pas que pour le live), évoluent régulièrement (dans le bon sens pour notre santé en tout cas).